Le passage de Max Domi à l’aile n’aura pas duré bien longtemps.

Après trois matchs infructueux à la gauche de Nick Suzuki, revoilà Domi au centre, position qu’il a occupée toute la saison dernière. Pendant la courte parenthèse des dernières rencontres, il n’a récolté qu’une mention d’aide, alors que l’équipe a enfilé trois défaites consécutives.

En entrevue après l’entraînement de jeudi matin, Domi n’a pas fait de cachette sur son insatisfaction d’avoir été employé à l’aile, surtout qu’il avait joué exclusivement au centre depuis son arrivée avec le Canadien.

« Je n’ai pas eu le temps de retrouver mon rythme. Quand ça fait plus de 100 matchs que tu joues à la même position, on parle d’une longue période. S’il y a un autre moment où je dois jouer à l’aile, je trouverai une façon de m’ajuster pour aider l’équipe. Pour l’instant, je suis de retour au centre et je suis heureux avec ce changement », a dit le numéro 13. 

En point de presse, Claude Julien a fait la même observation.

« Max Domi ne patine pas aussi bien que lorsqu’il est au centre, ce qui est surprenant c’est qu’il a passé la majorité de sa carrière à jouer à l’aile. Il a peut-être découvert en jouant au centre l’an passé qu’il était capable d’exploiter sa vitesse d’une bonne façon, alors on a voulu le remettre au centre », a dit l’entraîneur-chef du Canadien.

Julien a toutefois ajouté qu’il avait aimé le travail de Suzuki au centre et qu’il n’était pas impossible qu’il retrouve cette position avant longtemps.

De son propre aveu, le brassage de cartes vise à stimuler l’offensive du Canadien.

« On a pris le temps de regarder ce qu’on pouvait faire avec parce que dernièrement on ne marque pas beaucoup », a dit Julien.

À la recherche de buts

De fait, le Canadien n’a marqué qu’à trois reprises au cours des récents matchs contre les Blue Jackets et les Sénateurs, deux formations qui, pourtant, accordent beaucoup de buts.

À l’entraînement, on a donc vu Artturi Lekhonen patiner avec Suzuki et Domi sur le deuxième trio, une promotion manifeste pour le Finlandais, qui a été limité à huit points en 22 matchs jusqu’ici.

Le mouvement de personnel a envoyé Joel Armia à la droite de Jesperi Kotkaniemi. Surprise : c’est Charles Hudon qui patrouillait l’aile gauche de cette unité.

Le Québécois a connu un fort match sur le quatrième trio mercredi, malgré la défaite contre les Sénateurs. Samedi soir, contre les Rangers de New York, il aura non seulement la chance d’évoluer au sein d’un trio offensif, mais on le verra également sur la première vague de l’avantage numérique.

« Il a bien joué jusqu’à date, a noté Julien. On met les joueurs dans la meilleure position pour avoir du succès. Même si Charles a commencé la saison à Laval, on a toujours su qu’il était un franc-tireur, qu’il est capable de marquer des buts. C’est dans ces situations-là qu’il est à son meilleur. »

Le défenseur Mike Reilly reviendra pour sa part dans l’alignement après avoir sauté son tour au cours des six dernières rencontres. Il prendra la place de Brett Kulak aux côtés de Cale Fleury.

Julien a expliqué que cet autre changement visait lui aussi à stimuler son équipe offensivement. Reilly passera en outre du temps en supériorité numérique.

En entrevue, il a expliqué qu’il devait aborder ce défi avec confiance, sans craindre d’être renvoyé dans les estrades à la première erreur.

« On l’a vu depuis le début de la saison, les défenseurs appuient l’attaque, a dit Reilly. J’en ai fait une part importante de mon jeu, alors je n’hésiterai pas à le faire de nouveau. »

Malgré ces ajustements, Claude Julien a insisté sur le fait que l’heure n’est pas à la panique.

« Notre message aux joueurs est : il ne faut pas se décourager, a-t-il dit. Il ne faut pas réagir trop fort [overreact], mais il faut réagir. On a trois défaites d’affilée [samedi] c’est un match important. Il ne faut pas commencer à paniquer parce qu’on n’a pas joué du si mauvais hockey que ça. »

Les combinaisons à l’entraînement

Tatar-Danault-Gallagher
Domi-Suzuki-Lehkonen
Hudon-Kotkaniemi-Armia
Cousins-Thompson-Weal

Chiarot-Weber
Mete-Petry
Reilly-Fleury